mercredi 14 octobre 2015

Conférence réalisée à l’ occasion de la fête des philosophes au Collège Univers de Ouanaminthe

                                                                    Ouanaminthe , le 28 Janvier 2015
Conférence  réalisée  à l’ occasion de la fête des philosophes au Collège Univers de Ouanaminthe 
Thème : Ethique  et Technologie
J’ai l’honneur de présenter par devant vous aujourd’hui,  à l’occasion de la fête des philosophes et l’obligation m’est faite de vous dire bonne fête et un grand  merci à St  Thomas d’Aquin, le Patron des philosophes ;  c’était un homme courageux, un homme de bien qui a travaillé pour le bien -être de l’humanité, il nous a donné une tradition  et en cette date nous fêtons en son nom. Je viens de vous parler un peu concernant  ces deux concepts (éthique et Technologie)  parce que nous constatons qu’ils ont une importance capitale dans toutes les sociétés à travers le monde. Nous allons voir ensemble les liens qui existent entre l’éthique et la technologie.
Partant avec une des définitions du mot ‘’éthique.’’ Étymologiquement, du grec ethikos, qui signifie moral, ethos, mœurs. L’éthique est la science de la morale et des mœurs. C’est une discipline philosophique qui réfléchit sur les finalités, sur les valeurs de l’existence, sur les conditions d’une vie heureuse, sur la notion de ‘’bien’’ ou sur des questions de mœurs ou de morale. Mais c’est quoi la morale, on dit que la morale est un ensemble de règles ou loi ayant un caractère universel, irréductible, voire éternel, l’éthique s’attache aux valeurs et se détermine de manière relative dans le temps et dans l’espace, en fonction de la communauté humaine à laquelle elle s’intéresse. Le philosophe André Comte-Sponville a distingué l’ordre moral de l’ordre éthique. Pour lui, la morale est ce que l’on fait par devoir (volonté) et l’éthique est tout ce que l’on fait par amour (sentiment). Sur ce, Confucius, un philosophe, a dit ‘’ l’homme de bien chérit la vertu, l’homme de peu les biens matériels. L’homme de bien porte en lui le sens de la loi, l’homme de peu ne pense qu’aux privilèges.’’
Maintenant, voyons le concept ‘’technologie.’’ Elle vient du grec technología, téchnē  « art », « compétence », ou « artisanat » et -logía, l'étude de quelque chose, ou d'une branche de connaissance d'une discipline. Le mot technologie désigne l'étude des outils et des techniques. La notion  de la technologie a été utilisée en 1772 par un physicien allemand Johann Beckmann. Le terme peut soit être appliqué généralement, soit dans des domaines spécifiques, par exemple : « technologie de construction », « technologie médicale », ou « la technologie de l'état de l'art ».  Par conséquent, chaque discipline a son éthique et en absence de l’éthique c’est la dérive totale chez un professionnel ou une professionnelle. L’éthique dans la technologie joue un rôle important si on l’a mise  de côté, on ne peut pas utiliser la technologie  de façon efficace et au profit de la communauté dans laquelle nous vivons. La technologie a de nombreux bienfaits si on l’a bien utilisée mais, il y a des méfaits également si on l’a mal utilisée. C’est pour cela, Albert Einstein, physicien Américain d’origine Allemande a dit « je crains le jour où la technologie surpassera nos échanges humains. Le monde aura une génération d’idiots ».
Telle est notre situation dans le pays, telle est notre situation dans la Commune de Ouanaminthe, on devient ignorant, idiot comme l’a dit  l’auteur, par nos actes, nos comportements  de chaque jour à l’ère de la technologie. Nous ne pouvons pas utiliser la technologie en absence de l’éducation. La technologie n’a rien  de mal mais, c’est la façon dont nous l’utilisons qui est mauvaise.  Vive l’éducation ! Vive la technologie ! Vive une bonne l’utilisation !
Merci.
Références : http://www.toupie.org/Dictionnaire/Ethique.htm, le 27/01/2015 à 2hres
                      http://fr.wikipedia.org/wiki/Technologie, le 27/01/2015 à 2hres

Ganel JOSEPH,  Licencié  en Psychopédagogie
Tels : (509) 37877236/32958503
ganeljoseph101@gmail.com














Conférence organisée à l’occasion de la foire du livre par la Jeune Chambre Internationale (JCI)

Ouanaminthe, le 11 Août 2015                                                                                                                                                                                                                    
Conférence    organisée à l’occasion de la foire du livre par la Jeune Chambre Internationale (JCI)
Thème  traité
‘’L’importance de la psychologie dans le milieu scolaire ‘’
Conférencier du jour
Ganel JOSEPH, Psychopédagogue de formation  
Je tiens à féliciter le staff de la JCI plus particulièrement le président, en l’occurrence Mr Delmyr Germenson de m’avoir invité à prendre part à cette grande activité dénommée ‘’ foire du livre ‘’. J’encourage vivement cette activité parce que, quand on encourage une personne à lire un livre, on l’invite à faire des rencontres avec les autres, souvent on dit c’est de l’altérité c’est-à-dire la rencontre des autres par la lecture. Je suis présent par devant vous aujourd’hui juste pour voir ensemble l’importance de la psychologie comme science dans le milieu scolaire ou à l’école. Voyons la psychologie par définition, les grecques ont défini la psychologie comme ‘’ l’étude de l’âme’’ mais les psychologues modernes l’ont définie comme ‘’ l’étude du comportement et des processus mentaux’’. Parler de la psychologie à l’école, c’est de connaitre comment fonctionnent les processus mentaux des apprenants. Dans les processus mentaux, on trouve deux aspects : l’aspect cognitif et l’aspect affectif.
Dans l’aspect cognitif, on trouve la raison, la mémoire, l’intelligence, intuition, compréhension, aptitude etc. Et celui de l’aspect affectif, c’est  l’amour, la sensation, émotion, sentiment etc. On voit l’Éducation comme le grand ensemble et l’instruction le sous- ensemble, une personne peut-être instruite mais, elle n’est pas éduquée et vice versa. L’Éducation par définition : c’est la transmission des valeurs, des normes dans une société. Et, l’instruction c’est la transmission des connaissances, des savoirs.
L’Éducation est d’abord et avant tout un acte psychologique ou comme acte qui sollicite le psychisme. Les influences de la psychologie sur l’éducation sont marquantes. Pour, ainsi dire, l’éducation a, de prime abord, des fondements psychologiques. Les théories psychologiques ont toujours orienté voire dominé les options pédagogiques de l’enseignement et de l’apprentissage. Pour ainsi dire, les choix éducatifs sont déterminés par une approche psychologique. Mais les premiers éducateurs faisaient de la psychologie par l’éducation sans le savoir. Avec l’évolution du temps et constitution méthodique des savoirs, les découvertes psychologiques induisent incessamment des réajustements dans les façons de faire ou d’assurer l’éducation par l’acte d’enseigner appuyant le processus d’apprentissage ou l’acte d’apprendre.
Les théories de l’apprentissage sont d’abord, des théories psychologiques que la sociologie imite de plus en plus en procédant de la même pour rendre compte et recommander des façons et modalités susceptibles de faciliter l’apprentissage en référence au contexte.
Le constructivisme et le socioconstructivisme sont entre la psychologie et la sociologie. Pour mieux mettre en relief l’apport de la psychologie à l’éducation, nous allons abstraire des théories psychologiques, les traits les plus saillants dans leurs rapports à l’éducation.
Voyons les théories de l’apprentissage : le constructivisme,  le socioconstructivisme, le subjectivisme, la théorie académique, la théorie systémique ou technologique, la théorie behavioriste, la théorie sociale, la théorie sociocognitive, la théorie psycho cognitive, la théorie humaniste, la théorie génétique, la théorie cognitive. Ces théories, pour analyser leurs tenants et leurs aboutissants, leurs potentialités et leurs limites, demandent un ouvrage spécifique. À cause de l’influence qu’elles ont exercée sur les pratiques éducatives, nous en présentons les traits les plus saillants.
À noter que les théories en question ne sont pas toutes de type psychologique. Il y en a qui sont des théories sociologiques ou qui sont à la fois psychologique et sociologique.
Le constructivisme, théorie de l’apprentissage, a été développé par Piaget en réaction au behaviorisme qui, d’après lui, limitait trop l’apprentissage à l’association stimulus-réponse. L’approche constructiviste met en avant l’activité et la capacité inhérentes à chaque sujet, ce qui lui permet d’appréhender la réalité qui l’entoure.
Le socioconstructivisme suppose que la connaissance est une construction. Néanmoins, cette construction serait d'ordre social et non individuel. Vigotsky le premier a souligné l'importance de l'interaction sociale dans le développement de la connaissance chez l'enfant.

Le subjectivisme : la psychologie du sujet, du moi, de la conscience, par la connaissance de soi par soi, développé en étroite collaboration et en complicité historique avec l’humanisme philosophique est la systématisation de l’intériorité, de la vie intérieure, du pouvoir de se connaitre sans avoir besoin d’un regard extérieur. Dans les sociétés occidentales, de l’antiquité grecque ou socratique jusqu’au 19 ème siècle, la psychologie était de posture essentiellement subjective et dominée uniquement par l’introspection. Le connais-toi toi- même de Socrate a influencé les idées, sur l’éducation et les façons de l’assurer.
La théorie académique ou classique : elle met l’accent essentiellement sur l’apprentissage comme transmission des connaissances. Ainsi, enseigner et apprendre constituent deux pôles : celui de la transmission et celui l’assimilation des savoirs  disciplinaires.
La théorie systémique ou technologique, met l’accent sur les circuits de communication, à savoir émetteur (message), récepteur, code, le matériel didactique et le traitement de l’information dans le processus d’apprentissage. Elle s’appuie sur les concepts et les outils de l’intelligence artificielle rendant possible la simulation des scènes de la réelle ou des expériences de laboratoire. Elle privilégie l’amélioration du  message par le recours à des technologies appropriées, le visuel (panneaux, projections fixes), l’audiovisuel (films), la télévision, le magnétoscope, le magnétophone, le vidéodisque, le disque compact et l’ordinateur.
Le behaviorisme, met l’accent sur le comportement, sur l’observable et l’observé. Il recourt aux reflexes conditionnés. À partir du couple stimulus-réponse, il procède par ‘’ conditionnement’’ et ‘’ renforcement’’.
Les théories sociales, centrent l’acte d’apprentissage autour des aspects sociaux et environnementaux de la vie éducative  à partir des concepts de classes  sociales, hérédité sociale et culturelle, de provenance sociale des élèves, d’élitisme, de domination culturelle, de handicap socioculturel.
Le socio cognitivisme, met l’accent sur les facteurs culturels et sociaux intervenant dans la construction de la connaissance. L’enseignement pour l’apprentissage doit développer les   interactions sociales et culturelles qui façonnent l’évolution de la personne dans la société.
Les théories psycho cognitives se soucient du développement des processus cognitifs chez l’élève. Elles mettent l’accent sur les paramètres interactifs dans le groupe-classe (MC Lean 1988).
Les théories humanistes, mettent l’accent sur la liberté de l’élève, ses désirs et sa volonté d’apprendre. L’enseignant dans le processus d’apprentissage, est seulement un facilitateur qui vise en continu l’auto-actualisation de l’apprenant.
La théorie génétique ou psychologie génétique appelée encore psychologie du développement, suppose une structure cognitive préexistante chez tout apprenant. Elle facilite la mémorisation et constitue le point d’encrage pour les nouvelles données ou  connaissance à acquérir.
La psychologie cognitive, vise à élucider les mécanismes de recueil, de traitement (image mentale, représentation), de stockage, de structuration et d’utilisation de l’information dans un contexte de communication. Les activités cognitives complexes consistent en des traitements de représentations intégrées.
En définitive, le processus de l’enseignement-apprentissage doit nécessairement s’inscrire dans une perspective psychologique. L’enseignement et apprentissage doivent procéder du choix de politique publique opéré par les acteurs éducatifs se situant au niveau décisionnel. Les dispositifs scolaires doivent être préparés en conséquence.
Vive la psychologie dans le milieu scolaire ou à l’école ! Vive  l’enseignement-apprentissage bien ajusté !
Vive une éducation de qualité en Haïti !
Référence
Delima PIERRE : Constitutions, lois et Éducation en Haïti 1801-2011, éléments  de politiques éducatives, Canada, Le Béréen / Éditions Mémoire, 2014, 616 pages.

Un regard sur l’Éducation et la Santé mentale en Haïti

L’éducation et la santé mentale marche de pairs. On ne peut pas parler de l’éducation sans la santé mentale. Pourtant, en Haïti  nous avons ignoré  non seulement l’Éducation mais également la santé mentale. Tous les apprentissages visent un changement de comportement et ce changement de comportement dépend de la santé mentale et le mode d’éducation dont la personne reçoit soit à la maison, à l’école, à l’Église ou dans les groupements sociaux. Toutes ces entités ont un impact direct  dans  la société soit pour de bien ou du mal. Si c’est  dans le sens positif, l’impact va aboutir  à une responsabilité citoyenne et dans le cas contraire c’est le négatif ; et à ce moment les citoyens(nes) ne seront  pas aptes pour travailler au profit de leur pays et de le défendre.

Le résultat d’une société dépend de la formation des citoyens(nes) dans les centres de formation plus précisément les écoles et les Universités. Voyant l’école  comme étant une communauté. Le terme communauté désigne  ‘’ un  groupe d’individus qui partagent  des intérêts, des aspirations ou des systèmes de valeurs communs’’. Vivre en communauté nécessite un comportement acceptable et en collaboration les uns avec les autres. Ce comportement acceptable  dépend totalement  de la  santé mentale. 

Le regroupement d’individus dans un milieu, les relations et les liens qui se créent peuvent contribuer à l’identification d’un groupe. Dans un groupe, on peut partager une vision, transmettre un ensemble de valeurs dans une  société, mobiliser les gens  sur leur vie quotidienne, par exemple, leur éducation et leur santé mentale. Dans un groupe également les individus peuvent adopter un comportement pour résoudre un problème dans un quartier, une ville  et même un pays. Partant avec le concept « Éducation »  dans son intégralité. De nombreuses personnes ont tendance à confondre ‘’ l’Éducation et l’Instruction’’. Prenons un jargon utilisé en Mathématique pour expliquer ces deux concepts. 

L’Éducation est un  grand ensemble et l’Instruction  un sous-ensemble, c’est-à-dire on trouve l’Instruction à l’intérieur de l’Éducation. Dans ce cas, une personne peut être instruite mais, elle n’est pas éduquée et vice versa. C’est pour cela, Emmanuel Kant, un grand philosophe, a dit  que ‘’ l’Éducation fait passer l’homme de l’état de nature à l’état de raison’’ c’est-à-dire pour Kant sans l’Éducation on ne peut pas parler de l’homme, c’est l’Éducation qui fait l’homme. Par définition, l’Éducation est un ensemble de valeurs, de normes transmettant dans un pays ou d’une société en fonction de ses besoins. Par conséquent, dans notre pays, on ne forme pas les citoyens(nes) en fonction des besoins de leur pays. Maintenant, on a la santé mentale. 

Dans cet article, on voit la santé mentale comme un élément important et on peut même la considérer comme  un point central dans un  processus éducatif. Comme on vous a dit la haut, l’Éducation et la santé mentale marche de pairs. Dans ce contexte, sans la santé mentale on ne peut pas parler de l’Éducation. On définit la santé mentale comme un état de bien-être et où les individus reconnaissent leur capacité de surmonter le stress normal de la vie, de travailler de manière efficace, et de contribuer à leurs communautés (selon l’OMS). On peut dire  également que la santé mentale c’est l’absence des troubles mentaux.

 Si on considère la santé mentale comme on l’a définie, on peut  dire qu’elle joue un rôle prépondérant dans l’Éducation et l’éducation  elle-même  est un acte psychique.  Voyons le  processus instructif en Haïti où l’on parle de l’enseignement-apprentissage. En grande partie, dans les écoles haïtiennes on ne trouve pas des psychologues dans les établissements scolaires. Puisque, l’école est considérée comme une petite société dans la société, on peut dire que la majorité  des gens  qui composent  la société haïtienne  ont  peut-être un problème psychologique et cela peut engendrer de nombreux problèmes dans le processus de l’Éducation du peuple haïtien.

Comment peut-on  parler de l’Éducation dans un pays où il y a des crises économiques, familiales et de leadership énorme ? Comment peut-on parler de l’Éducation dans une société où les gens ne respectent pas les normes, les valeurs ?  Comment peut-on parler de l’enseignement-apprentissage dans une école  où les directeurs, les enseignants, les  parents et les apprenants   ne savent pas comment fonctionnent les processus mentaux. Comment peut-on parler du développement dans un pays où les gens ont reçu un minimum d’instruction mais non une éducation de qualité?

En définitive, l’Éducation et la santé mentale restent et demeurent indissociable dans le processus du développement d’un pays ou d’une société et nous devons éduquer et instruire les citoyens(nes) en fonction des besoins de leur pays ou leur société. Et autre chose, on ne peut pas éduquer une personne en dehors de sa culture.

Ganel JOSEPH, Psychopédagogue.